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Arrêt de Travail

publié le 20/01/2022 à 16:01, modifié le 20/01/2022 à 16:07

Récapitulatif du mouvement de Novembre 2021 - Lettre ouverte au directeur

                         Monsieur,

 

La situation actuelle que les salariés vivent dans l’entreprise, m’invite à vous écrire et vous interpeller sur ce sujet.

 

Aujourd’hui les arrêts de travail qu’ils soient pour accidents ou maladie se multiplient. La situation dans certains services se complique au point de, faire appel de plus en plus, aux emplois précaires, ou de rappeler des salariés en repos ou congés. Cette situation n’est pas nouvelle, et prend de l’ampleur depuis de nombreux mois.

 

Rien que dans le service séchage pas moins de quatre pilotes et un agent de conditionnement sont absents, soit une équipe entière.

 

La situation à l’atelier Aliments Allaitements est tout aussi problématique, avec quatre salariés titulaires absents pour arrêt maladie.

 

Je mets en exergue deux services particulièrement touchés, mais d’autres salariés sont touchés dans d’autres services, au sein de l’entreprise.

 

Cette situation démontre que la politique que vous avez choisi de mettre en place dans notre entreprise ne donne pas les effets escomptés. Les conditions de travail dans tous les domaines de la santé, physique ou morale, se dégradent. J’en veux pour preuve le nombre de dossier d’inaptitude traités depuis près de dix ans. Les chiffres également communiqués aux élus démontrent clairement cette évolution, avec une hausse régulière de l’absentéisme se situant à fin mars 2021 à 6.52%. L’évolution même de l’emploi intérim à Bonilait explique aussi cela, avec rien que pour l’année 2020 le recours à 31 intérimaires, en valeur temps plein.

 

Même les nouveaux équipements mise en place et dont on pensait, qu’ils seraient en mesure d’améliorer les conditions de travail, ont démontré le contraire.

 

Face à ce constat, on ne peut se suffire des explications, qui tendent à rejeter la faute sur les salariés. Il est clair que pour nous les conditions de travail se détériorent et l’outil managérial dont vous vous servez accentue et aggrave cette situation. A Bonilait les salariés ou du moins certains souffrent dans leur quotidien et vous pourrez engager tous les projets que vous voulez, comme la QVT (Qualité de Vie au Travail), si ceux-ci ne sont pas accompagnés par une politique sociale et humaine, rien n’y fera.

 

Pire encore, malgré cette souffrance, vous accentuez la pression sur ces salariés en mettant en doute systématiquement la crédibilité de leurs arrêts de travail, voir même leurs accidents de travail. Et que dire de la mise en cause même de l’honnêteté de praticiens, qui s’appliquent à soulager les maux de ces mêmes salariés. Vous vous munissez de milices administratives méthodes dignes d’une certaine époque, allant même jusqu’à les sanctionner financièrement. Ces méthodes ne peuvent avoir loi aujourd’hui.

 

Lors de nos échanges en réunions, vous mettez en avant la performance de notre entreprise et le devoir de tous d’y contribuer.

 

J’ose vous rappeler aussi qu’Il est de votre devoir de chef d’entreprise, de vous assurer de la bonne santé mentale et physique des salariés qui travaillent dans votre entreprise et cela ce n’est pas moi qui le dis mais le code du travail et j’y ajouterai le code de déontologie.

 

 

 

Le délégué syndical CGT

 

 

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