Le 15 octobre au cinéma le Dietrich à Poitiers, projection du film La Sociale à 18h30.
https://le-dietrich.fr/film/la-sociale
Le 16 octobre, l'Institut d'Histoire Sociale de la CGT86 organise une conférence sur la Sécurité Sociale avec le petit-fils d'Ambroise Croizat à la Médiathèque de Poitiers de 17 à 20 heures.

Il y a 70 ans, les ordonnances promulguant les champs d’application de la Sécurité sociale étaient votées par le Gouvernement provisoire de la République. Un vieux rêve séculaire émanant des peuples à vouloir vivre sans l’angoisse du lendemain voyait enfin le jour. 70 ans plus tard, il est temps de raconter cette belle histoire de « la Sécu ». D’où elle vient, comment elle a pu devenir possible, quels sont ses principes de base, qui en sont ses bâtisseurs et qu’est-elle devenue au fil des décennies ?
Séance discussion : Mercredi 15 octobre à 18h30, à l'occasion du 80e anniversaire de la création de la Sécurité Sociale, l'Institut CGT d'Histoire Sociale de la Vienne commémore l'événement à travers plusieurs initiatives à Poitiers, dont la diffusion de La Sociale, hommage à l'édifice qu'est la Sécu et son bâtisseur Ambroise Croizat. Séance en présence de Pierre Caillaud-Croizat, petit-fils d'Ambroise Croizat et Emmanuel Defouloy, auteur de la biographie Ambroise Croizat, justice sociale et humanisme en héritage.

En ce mois d’octobre 2025, nous commémorons le 80e anniversaire de la naissance de la Sécurité Sociale. C'est par une ordonnance en date du 4 octobre 1945 que le Ministre du Travail Ambroise CROIZAT, surnommé Ministre des Travailleurs, crée la Sécurité Sociale, issue du programme du Conseil National de la Résistance. L'ordonnance du 19 octobre 1945 vient préciser les objectifs à réaliser en matière d'organisation et de prestations.
L’Institut d'Histoire Sociale CGT de la Vienne et le Syndicat CGT des Territoriaux de Poitiers ont décidé de consacrer deux jours de célébration et de réflexion sur la Sécurité Sociale, outil fondateur de notre modèle social, ainsi qu’à son bâtisseur, Ambroise CROIZAT.
La Sécurité Sociale, si naturelle pour 45 millions de Français bénéficiaires est pourtant le fruit d’une longue lutte et fait l’objet d’attaques régulières de la part d’un patronat, collaborateur durant la Seconde guerre mondiale et revanchard contre les lois Croizat dès 1947, date de l’éviction des ministres communistes du gouvernement. Ambroise CROIZAT aura produit en deux ans plus de lois d’amélioration sociale que tous les ministres successifs qui lui auront succédés et qui auront pour la plupart contribué à la détérioration de cet édifice, qu’ils appartiennent aux gouvernements Sarkozy, Hollande ou Macron. Ce n’est pas un hasard si Ambroise CROIZAT parlait de conquêtes sociales plutôt que d’acquis sociaux. Les cotisations sociales, versées dans le pot commun de la Protection Sociale, sont plus que jamais le rempart aux inégalités et les garantes d’un système social humaniste dont nous devons préserver l’héritage tout en nous battant pour conquérir de nouveaux droits.
Durant ces deux journées, nous avons le plaisir de compter sur la présence exceptionnelle de Pierre CAILLAUD-CROIZAT, petit-fils d'Ambroise CROIZAT et celle d’Emmanuel DEFOULOY, écrivain, biographe d’Ambroise Croizat. Leur venue est d’autant plus importante dans notre ville, car peu de personnes connaissent les liens qui unissent Ambroise CROIZAT à Poitiers : arrêté en 1939 en tant que député d’un Parti communiste interdit (de surcroît secrétaire de la Fédération CGT des métaux), il est condamné à 5 ans de prison, transite par 14 prisons avant d'être transféré à Alger. Dans ce parcours carcéral, Ambroise CROIZAT est détenu à la prison de Poitiers du 18 mai au 21 juin 1940, dates qui correspondent à l'avancée des troupes allemandes en France. Depuis cette prison, il y écrit plusieurs lettres à sa femme.
De plus, Ambroise CROIZAT était très lié, de par son activité militante, à deux figures Poitevines que la ville de Poitiers a toujours honoré : France BLOCH-SÉRAZIN et son mari Frédo SÉRAZIN, ce dernier camarade et ami avec qui il militait au PCF dans le 14e arrondissement de Paris où il était député du Front populaire. Jean-Richard BLOCH, père de France, sera d’ailleurs un des grands témoins ayant déposé en faveur des députés communistes lors de leur procès de mars 1940.
Dans ce programme, un événement marquant aura lieu le jeudi 16 octobre : dans le cadre de ces commémorations, madame la Présidente du CCAS de Poitiers, Léonore Moncond’huy, a accédé à la demande de l’IHS-CGT et du Syndicat des Territoriaux Poitiers, de nommer le CCAS de Poitiers « Maison Ambroise CROIZAT ».