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Communiqué de Presse CGT CHU de Poitiers/Lusignan/Montmorillon

publié le 29/09/2017 à 15:38, modifié le 29/09/2017 à 16:10


« Dans un climat rasséréné, nous allons travailler efficacement »
Les représentants du personnel sont au plus près des agents sur l’ensemble du CHU de Poitiers et notamment sur Montmorillon. Depuis la fusion, nous n’avons de cesse d’interpeller la Direction sur les difficultés que rencontrent les agents, que ce soit de l’ordre organisationnel ou sur les effectifs. Nous avons utilisé tous les moyens à notre disposition pour alerter nos responsables, que ce soit en réunions informelles avec la DRH ou en instances CTE ou CHSCT. Le Directeur Général n’assiste jamais à ces réunions et en lit-il les comptes rendus ? Il nous accuse de colporter de fausses informations aux agents et de maintenir une ambiance négative sur ce site. Quel en serait le but ?
Rappelons, M. Le Directeur Général, qu’avant la fusion :
• L’outil informatique existait dans de nombreux services du CH, même si les logiciels utilisés n’étaient pas les mêmes.
• Les plannings n’étaient peut-être pas conformes au droit du travail, mais à ce jour, même après le passage en instance CHSCT des nouveaux plannings (ou les représentants du personnel n’ont qu’un avis consultatif), certains ne le sont toujours pas !
• Le personnel était remplacé à 100% dès le premier jour sans délai de carence.
• Les ratios en personnel étaient en adéquation avec la charge de travail, ces ratios ont été abaissés depuis la fusion. Dire aujourd’hui que les services sont surdotés est une hérésie.
Un exemple criant, le nombre d’équivalents temps plein en 2015 : 390 et en 2017 : 330.
• Le taux d’absentéisme en EHPAD n’était pas de 22%, aucune réponse claire de la Direction sur ce sujet.
• Les dotations de l’état (Conseil Départemental et ARS) étaient les mêmes, pourquoi les revoir maintenant si il n’y a pas un malaise depuis la fusion.
• Le CH Montmorillon était excédentaire d’environ 700 000€. NON le CHU n’a pas ?sauvé? cet hôpital de proximité.
Le personnel nous a sollicités afin de faire une action pour que le DG se décide à les entendre. C’est chose faite mais à quel prix ? Il se permet de maintenir ses propos même après avoir entendu les agents eux-mêmes lui exprimer leurs grandes difficultés. Cela est-il respectueux du dialogue social et des personnels ?
M. Le Directeur Général ne parle pas de la prise en charge du patient alors que les agents lui ont écrit des pages d’exemples lui montrant où sont les défaillances humaines dues à un sous-effectif. Nous travaillons sur des humains et non sur des machines. Nous sommes responsables de ces vies humaines qui sont dans un état de faiblesse lorsqu’elles sont dans un lit d’hôpital. Le Lean Management atteint vite ses limites dans le domaine de la santé.
Le personnel de Montmorillon ne demande qu’à travailler « efficacement » mais il n’en a plus les moyens. M. DEWITTE, par son comportement dédaigneux lors de son arrivée sur les lieux lundi dernier puis lors de ses propos dans la presse, minimise les souffrances des agents. Ce climat « lourd » pesant sur le site de Montmorillon a été généré par son refus d’y trouver des solutions lorsque nous le sollicitions et maintenant, grâce à sa venue, il va enfin se décider à travailler « efficacement », depuis plus d’un an que les alertes ont commencé. Mais tout le monde n’attend que cela, avoir les moyens d’exercer son métier dans de bonnes conditions.
Les personnels non soignants sont eux aussi inquiets :
En cuisine, une restructuration est annoncée avec à la clé la suppression de 3 postes.
Les administratifs et les ouvriers observent eux aussi tous ces changements et craignent pour leur avenir.
Le personnel a été entendu. Maintenant, il attend les preuves qu’il a bien été écouté.
M. le Directeur Général : « Vous êtes responsable du mal être des agents, cela fait déjà plus d’un an que nous vous interpellons sur leurs difficultés. Ce n’est pas l’intersyndicale qui est responsable, comme vous voulez le faire croire !!! Pour preuve le taux élevé de grévistes (65 % et 50 %)
La souffrance du personnel est aussi la responsabilité d’une politique destructrice qui sacrifie la santé publique surtout les hôpitaux de proximité. Comme pour exemple celui de Loudun.

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